fukuoka ayant toujours été son havre de paix, son logis favoris, les chefs de la famille washio s'y étant installés par pure obligation professionnelle, plusieurs années auparavant. tout y demeurait, l'ensemble de son existence futile, de ses rencontres plus ou moins attendues, des querelles tardives dans les ruelles assombries. une enfance accentuée par les mœurs divins d'une gamine rebelle, rameutant les guerriers des rues à en devenir. les godasses souillées, par la boue et l'encre de cet extérieur propice à des aventures essoufflées...énième journée pluvieuse surplombée de parents râleurs, ceux de la jeune incomprise. rien ne se consolait, tout se consumait. saori elle était bruyante. follement intrigante. différente. la fille avait tout pour faire de ce monde, le sien. elle ne craignait guère les stéréotypes pouvant s'ancrer dans les mentalités. des foutaises. pourtant douce et davantage sensible à ce que son prochain pouvait bien lui offrir qu'il n'y paraît. bien qu'impulsive, quoique nerveuse, il faut l'admettre. une femme dont l'énergie se renouvelait sans cesse, que l'on se demandait presque si celle-ci détenait une quelconque faiblesse.
l'unique chose qu'elle craignait, était vraisemblablement la routine, banalité du quotidien. entrer dans les rangs, suivre à la lettre les codes égoïstement imposés à chacun. saori,  elle puait l'extravagance, par ailleurs souvent méprise par ses géniteurs. son visage poupin qui fascinait tant, renfermait une demoiselle à la provocation lourde de sens. usée à aduler les icônes bousculant la paix médiatique, et à commettre quelques péchés, histoire d'exister.